La pêche industrielle

La pêche industrielle

Depuis que l’humanité a conquis les océans, la pression qu’elle exerce sur cette dernière pour assurer une partie de son alimentation va grandissante. D’autant plus que les techniques modernes de pêche permettent une exploitation sans précédent des ressources halieutiques. En outre, l’industrialisation de l’ensemble du processus achève d’accélérer l’épuisement des ressources.

Des chiffres à couper le souffle

Aujourd’hui, la pêche industrielle exploite plus de la moitié de la superficie des mers recouvrant la planète. Selon une étude publiée par Sciencemag le 23 février 2018, la pêche industrielle couvre au moins 55% des surfaces marines soit 4 fois plus que les zones agricoles. Les chercheurs des universités de Californie, Stanford et Dalhousie ainsi que ceux des ONG National Geographic Society, Global Fishing Watch, SkyTruth ont ainsi enregistré et étudié les mouvements d’environ 70.000 navires. Il en ressort qu’en 40 millions d’heures de pêche, ces bateaux ont exploité l’équivalent de 500 kilomètres carrés et parcouru 460 million de kilomètres siphonnant les ressources halieutiques à vitesse grand V. Il est à préciser que ces résultats ne prennent pas en compte les zones économiques exclusives et celles où la couverture satellite est mauvaise.

Une gestion durable des ressources

Les zones les plus concernée par cette activité intensive sont le nord-est de l’Atlantique, le nord-ouest du pacifique et quelques régions au large de l’Amérique latine et de l’Afrique occidentale.

Le dernier rapport de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture fait état d’une surexploitation d’environ 31% des stocks de poisson. Une situation d’autant plus incompréhensible que la pêche ne fournit que 1,2% des calories consommés par les humains. L’empreinte mondiale de la pêche sur l’écosystème est importante alors que l’activité ne fournit que 34 kcal journalières par habitant.

La nécessité de réorganiser l’activité pour une gestion durable des ressources apparaît désormais comme un impératif pour la sauvegarde des espèces et de l’écosystème.

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